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Ladylaeti
30 décembre 2012

La symbolique des douleurs....

C'est ce que je me dis en ce moment.. mes douleurs ne sont pas à ces endroits là pour rien. J'ai discuté, avec maman, ce soir. Oui, vous lisez bien, avec maman. J'ai beau savoir que mon tempérament de méga anxieuse me vient d'elle je ne peux m'empêcher d'avoir besoin de son réconfort et de son soutien. Depuis toujours, j'encaisse, j'avale les émotions et ce qui est le plus difficile, c'est la "digestion" de tout ça. Et comme de par hazard, c'est tout mon système digestif qui se manifeste maintenant...

J'ai toujours été anxieuse, c'est de nature. Mais depuis la naissance de la petite, c'est pire. Ce n'est pas de sa faute, simplement de la mienne, de m'être mis une pression folle d'être la plus parfaite des mamans, femme, prof qui soit. Sauf que c'est impossible. Sauf que certaines personnes ont compté (un peu trop) sur ma "force" et que maintenant, j'en paie le prix.  J'ai encaissé l'inondation. Rien de grave par rapport à d'autres personnes de ma rue et du quartier mais j'ai tout vu, l'eau monter etc...J'ai encaissé le mauvais état de la maison qui fait que dès qu'on se lance dans les travaux, on a de mauvaises surprises et tout prend du temps et de l'argent supplémentaire. J'ai encaissé de m'être acharné sur l'allaitement qui je pense, m'a fait plus de mal qu'il n'a fait du bien à ma fille. Ma culpabilité en temps que mère c'est démultiplié. J'ai encaissé les remarques sur "et le 2° c'est pour quand?" malgré mes explications sur mon souhait de ne pas en avoir d'autre. J'ai encaissé d'être à découvert et de me faire "renflouer" financièrement par mon mari tous les mois pendant plus d'un an à cause d'un choix qui s'est avéré pourri. J'ai encaissé de faire des partitions pour la chorale qu'on s'est permis de modifier sans mon accord parce que c'était soit disant trop difficile... J'ai encaissé d'avoir la responsabilité d'organiser un examen de a à z en étant déjà pas bien physiquement. J'ai encaissé d'avoir un accident de voiture, une panne de machine à laver, l'accident cardiaque de mon frère et les malaises cardiaques de ma mère. J'ai encaissé de revoir ma soeur "comme si de rien n'était" alors que je ne la supporte plus. J'ai encaissé les remarques sur le fait d'avoir la nouvelle salle rien que pour moi. J'ai encaissé de courir à droite à gauche tout le temps par manque évident d'organisation et envie de "bien faire" et surtout de "faire comme les autres aimeraient que je fasse".

Je crois que tous mes maux viennent de ce surplus. Et encore, la liste n'est pas complète. J'ai encore des douleurs, nouvelles biensûr, qui m'ont encore fait penser que ma fin était proche car oui, dans un coin de ma tête j'en suis convaincue. Mais la "fin" ne serait elle pas, finalement, un moyen de m'échapper de cet épuisement? Ne serait ce pas un moyen radical certes pour couper court à tout ça? plutôt que d'apprendre à lâcher prise, j'appréhende la fin comme une délivrance. Mais quelle serait cette délivrance? La mienne oui, encore que je partirai déçue de ne pas avoir vécu ce que je souhaite réellement. Mais mon mari, ma fille, mes parents, mes ami(e)s...??? Quels souvenirs je leur laisserai? Celle d'une femme qui a tout laissé tombé parce qu'elle trouvait ça plus facile? Franchement, c'est pas terrible...

L'idée de ma mort me hante, je le dis franchement. Je suis toujours persuadée d'être en train de mourrir à petit feu et que personne ne le sait sauf moi. Mais, je crois, vraiment, que même si cette idée me hante, il faut que je profite de chaque instant. Pour partir l'esprit tranquille quand l'heure sera venue, pour laisser de bons souvenirs de moi...

Cette tâche est extrèmement difficile. Mais je crois que la voie de la guérison se trouve là....

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Ladylaeti
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