Elles....

Ces femmes qui m'influencent... en bien ou plutôt en mal... elles me hantent... Qui sont elles?

Il y  a ma mère: Je l'aime biensûr, elle m'est importante par son soutien dans cette période difficile. MAIS. Mon angoisse, en grande partie, me vient d'elle, je crois qu'il n'y a pas photos. Hier j'ai passé un peu de temps avec elle, elle est gentille et tout mais... Elle n'écoute que ce qu'elle a envie d'écouter, elle parle beaucoup, change de sujet aussi vite que l'éclair, bref... Je le sais, elle a toujours été comme ça, mais, ça me gène, je l'avoue. J'aimerai avoir de vraies conversations avec elle mais ce n'est pas toujours possible. J'ai peur de finir comme elle... Elle se prive, se cache derrière l'impression que les gens ont d'elle etc... bref.. je ne veux pas devenir comme elle...

Il y a  ma belle mère: Elle est gentille et je l'aime beaucoup. MAIS. Elle m'a enquiquiné avec l'histoire du deuxième pendant près de 2 ans jusqu'à temps que son propre fils lui dise que non, il n'y en aura pas. Elle est forte, elle gère beaucoup de chose et de fait ne prend pas le temps de se remettre correctement de son cancer du sein. Elle a parfois des paroles blessantes, mais je dois en avoir aussi alors... Elle peut se montrer bornée, et comme avec ma mère, je me sens "toute petite" quand je suis avec elle.

Il y a ma soeur: je ne lui parle plus. On a fait une trève cet été pour maman, parce qu'elle était à l'hopital et que ma soeur n'a rien trouvé de mieux que de débarquer pour la "sauver" (notons qu'elle n'est pas médecin, tout au plus elle dit avoir le diplôme de secrétaire médicale). Elle m'a élevé, a cause des graves problèmes de santé de mes parents quand j'étais petite. Elle croit avoir du pouvoir sur moi, elle en a eu. Mais elle n'en a plus. Elle m'a détruite, juste avant ma grossesse et juste après. Des mots désobligeants pas agréables à lire quand on a les hormones en ébullition. Elle est jalouse, elle s'imagine que j'ai une vie de princesse, que je gagne trop bien ma vie etc... Elle m'a fait du mal, beaucoup, et j'avoue, je n'arrive pas à lui pardonner. Je tente de l'ignorer mais je n'y arrive pas toujours, parfois tout ça revient à la surface et ça me fait mal. Mal de voir que je me suis laissée embobiner. Mal de voir à quel point maman souffre de cette situation (alors qu'elle vit elle même la même chose avec deux de ses soeurs!! ) Ma soeur vit un vie que je n'envie pas. 

Il y a cette collègue de travail: elle se croit magnifique, intelligente, adulée par les élèves. Elle est méchante et pas toujours futée. Elle m'a bien eu elle aussi. Elle m'a bien manipulé. Elle m'a fait souffrir au moment de mon congé maternité. Je redoute ce qu'elle va dire alors qu'elle m'insupporte. Elle est affreuse avec tout le monde et profite de la faiblesse des gens.

Il y a toutes ces autres, qui m'ont fait souffrir, qui m'ont manipulé, qui ont profité de ma naïveté. Il y a toutes ces femmes qui m'ont prise pour une imbécile. Il y a toutes ces femmes qui, je crois, m'ont jalousé.

Hier, en parlant avec maman, tout ça est revenu à la surface.

Hier, je me suis dit que non, je ne serai pas de celles là.

Hier, je me suis rendue compte que je pouvais être moi, et que je pouvais envoyer balader celles qui m'ennuyaient.

Hier, j'ai compris une fois de plus que j'étais libre d'être moi.

J'ai toujours peur. Samedi, j'ai RDV avec le gastro entérologue. J'appréhende mais j'ai hâte en même temps. Je viens de prendre RDV avec ma gynéco parce que de ce coté là non plus c'est pas extra. (pas de RDV avant fin juin mais bon...)JE ne sais ce qu'il va découler de tout ça. J'ai peur évidemment, que le pire soit là. Mais.. en attendant, il me reste quelques jours à vivre... combien, je ne sais pas. Alors je me dis que: je dois tout régler au cas où (être à jours dans mon travail et à la maison) et profiter de la vie. Au cas où... J'ai encore diminué mes médocs pour le stress... Je n'ai plus qu'un cachet le matin. Il est léger, je sens que c'est difficile mais il le faut. Les médocs, ça aide, ça ne sauve pas. Je fais des efforts énormes pour être plus sereine avec ma fille. Je me rends compte que je n'arrive pas à m'abaisser à son niveau. Elle a trois ans, je lui parle comme si elle en avait 10 de plus...Je réagis pareil avec ma nièce qui a 9 ans... Je ne sais plus laisser faire, lâcher prise, comme les enfants. Je gère tout, je contrôle tout, je m'empêche de tout. 

Billet un peu décousu... parfois je me dis qu'écrire ici ne sert à rien, je ne fais que me plaindre. Mais comme je tape plus vite que je n'écris, ça me sert de journal... après, on me lit et on m'écrit c'est sympa, on laisse "pisser".. ben tant pis...

Comments

[Miss Zen]

Tout d'abord j'espère que ton examen s'est bien passé. J'espère vraiment.

Je trouve que tu vas de plus en plus à l'essentiel, que petit à petit tu t'approches de ta vérité, tu enlèves les couches.....bref tu progresses à tatons.

Et tu ne te plains pas, tu cherches, tu doutes, mais tu avances

Je t'embrasse très très fort

[Sabine]

"ce qu'onT fait nos aïeuls"

[Sabine]

C'est ptet aussi le seul espace où tu t'autorises à te lâcher, à exprimer le plus profond de ce que tu éprouves. Alors continue.

Ta mère souffre du conflit larvé entre ta soeur et toi, mais tu n'as pas à culpabiliser. Surtout que si ta mère vit cette situation avec deux de ces soeurs, c'est peut-être aussi une simple répétition ... on répète parfois ce qu'on fait nos aïeuls.

Et n'oublie pas, si tu as besoin, n'hésite pas à me mailer.



PS : quant aux tous ceux qui pensent que tu es prof payée à rien foutre avec un salaire de ministre et tout le temps en vacances, (même si la refondation actuelle a dû mal à me faire relativiser) c'est pas compliqué, ils passent le concours puisque ce n'est pas si compliqué et ils survivent ne serait-ce qu'à une journée de classe avec 30 élèves. Et là, tu vas pouvoir te marrer ! Et au passage, demande-leur s'ils veulent un paquet de copies à corriger en guise de déjeuner.

(Comment ça je suis agressive ? J'avoue, en ce moment, faut pas trop me chercher sur le sujet pour se bouffer mes cahiers.)