Tourner en rond...
Cette impression ne me quitte quasi plus... tourner en rond, accumuler les choses et me laisser ensevellir, envahir par tout ça...
Je l'ai dit, le stage m'a fait du bien. J'ai été à mon RDV avec la psychiatre et j'ai été déçu, du coup la relaxation qui suivait n'a pas été très profitable. Je le disais, la psy ne m'apporte rien, vraiment. L'infirmière c'est déjà mieux, parce qu'elle, elle me parle, elle me questionne et c'est de cela dont j'ai besoin.
J'ai arreté mes gouttes. Mon neuroleptique, qui même si prit à très faibles doses me détraquait quand même. Cela fait une semaine. En effet, je ressend la tension musculaire qui revient mais bon, je suis contente de m'en passer. Donc actuellement, plus aucun traitement pour les intestins (ni anti spasmodique, ni laxatif) et plus de gouttes. Il me reste un léger calmant, et mes granules homéopatiques.
Mardi, j'ai passé une super journée avec une amie. Le soir, rien ne s'est passé comme je l'imaginais, j'ai stressé aussi pour du travail que j'avais à terminer obligatoirement pour mercredi soir et le reste du travail qui allait attendre. Bref, j'ai stressé et j'ai fait... une crise d'angoisse. MAIS. Je n'ai pas réveillé O., je n'ai pas pris de médoc pour m'aider à tenir, je n'ai pas appelé SOS médecin, j'ai même réussi à dormir 3h30 malgré tout. Alors mercredi j'étais épuisée de ma nuit courte et tendue, mais j'étais quand même fière de moi et l'infirmière m'a dit l'après midi qu'effectivement je pouvais l'être. Lors de la séance de relaxation, on a fait remonter des choses du passé. L'absence de temps passé en famille, ce temps solitaire que j'ai tant eu, cette pression que je me suis mise dès que j'ai travaillé (et en même temps je suis passée de la vie chez papa maman à la vie avec O., jamais eu d'appart toute seule!) et encore plus depuis que bichette est là. Ce temps de repos que je peux prendre pour moi et que je ne prends pas. Elle a trouvé que les mots que j'utilise pour qualifier ce temps sont forts et je suis d'accord avec elle. Elle ne le sait pas, mais elle m'a fait comprendre que ça aussi, ça vient de maman. S'occuper des autres mais pas de soi, parce qu'il n'y en a pas besoin. Avoir des enfants impeccables, une maison impeccable doit être une priorité...mais être bien avec soi passe après...ça m'a retourné cette histoire. Je l'ai compris mais pas encore vraiment digéré...
Aujourd'hui je suis triste et mal... J'ai encore la gastro. J'ai tenté de bosser ce matin,j'ai tenu 2h avant de rentrer non sans mal (ma 1/2h de route m'a rarement paru aussi longue). Mon ventre se contracte tellement, je n'ai rien mangé si ce n'est une banane. Je m'hydrate pour éviter le "pire" mais je ne suis pas en forme. O. est parti au travail. Mes parents , mes sauveurs, prennent en charge la petite pour que je ne lui refile pas les microbes et que je puisse me poser un peu pour être bien avec elle ensuite...
J'ai moult choses à faire, copies à corriger et cours à préparer. Je vais tenter d'en faire un peu, doucement mais surement... Comme financièrement je ne peux changer de métier, et qu'en plus, au fond, je l'aime ce métier, je dois trouver des solutions pour alléger mon travail. Peut être faire plus d'évaluations orales... je ne sais pas...
Donc je suis mitigée... j'ai l'impression qu'à chaque fois que je progresse un peu je replonge...